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http://www.observatoire-biodiversite-bretagne.fr/Indicateurs-et-diagnostics/bilans/Les-especes-marines-invasives-en-Bretagne
Dernière modification le 08 août 2011
Ce bilan est l’aboutissement d’un travail de compilation, d’analyse, de synthèse et de mise en forme des connaissances de plus d’une vingtaine de personnalités scientifiques et naturalistes de Bretagne. Réalisé par l’Observatoire de la biodiversité et du patrimoine naturel en Bretagne, le projet a été financé par l’Etat, le conseil régional de Bretagne et l’Union européenne.
Les bases de données actuelles sur les processus d’introduction biologique en milieu marin sont moins fournies que celles existantes pour le milieu terrestre.
Les inventaires sont plus récents et la prise de conscience fût plus tardive en milieu marin.
Les invasions biologiques en milieu marin n’échappent pas aux deux modalités : introductions accidentelles ou intentionnelles, l'aquaculture étant un vecteur important tout comme le fouling (souillure des coques des navires par des organismes qui s'y fixent) ou les eaux de ballast.
Sur sa façade Manche Atlantique française, 40% des introductions se font par ballast ou fouling sur les bateaux et 60% par l’aquaculture. Ces proportions sont une spécificité de la zone Manche Atlantique française puisqu’elles sont inversées à l’échelle mondiale : 40% pour l’aquaculture et 60% pour le ballast ou le fouling des bateaux.
Les introductions d'espèces allochtones restent plus difficiles à détecter en milieu marin pour diverses raisons : partie de cycle de vie microscopique, multiplicité des sources d'introduction entrant en synergie ...
Dans certains cas, on n'est pas sûr du caractère allochtone de l'espèce : une espèce cryptogénique est une espèce dont le caractère introduit est suspecté voire probable, mais ne peut être affirmé. Cette suspicion repose, d’une part, sur le fait que l’aire de distribution naturelle n’est pas bien documentée; d’autre part, elle entretient une relation si étroite avec les activités humaines ou elle se trouve dans des habitats où se concentrent des activités humaines que l’on suppose une introduction via transports maritimes, aquaculture, etc.
La liste de faune et flore marines introduites de Bretagne prend en compte le golfe normano-breton jusqu’à l’estuaire de la Loire, depuis les eaux saumâtres jusqu’aux eaux côtières.
En effet, à cause de courants marins importants ou d’apports majeurs en eau douce, la pointe nord Cotentin et l’estuaire de la Loire sont considérés comme des frontières naturelles difficiles à franchir par les espèces marines.
La liste s'élève à 97 espèces. 31 d'entre elles sont envahissantes et donc en phase d'expansion spatiale. Parmi celles ci, 26 sont connues comme invasives : elles génèrent des impacts négatifs sur la biodiversité, les activités économiques ou encore la santé. Établie en mars 2010 et appelée à évoluer en fonction des nouvelles connaissances, elle comprend actuellement 74 animaux et 23 algues pour la zone Bretagne.
4 autres espèces sont invasives dans les eaux périphériques à celles de la Bretagne et sont donc à surveiller.
8 espèces font l'objet d'un focus détaillé : description, écologie, origine, répartition, impacts, gestion, prospectives et recherche.
Les données rassemblées ici reflètent les connaissances des experts à la date de mars 2010 et seront mises à jour périodiquement dans le dossier Espèces invasives de ce site. Elles ont fait l'objet d'une publication sous forme de livret.
Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer
IUEM - Laboratoire des sciences de l'environnement marin
IUEM - Laboratoire d'écophysiologie et de biotechnologie des halophytes et algues Marines
Muséum national d'histoire naturelle
U. Rennes 1 - Laboratoire Biodiversité fonctionnelle et gestion des territoires
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