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http://www.observatoire-biodiversite-bretagne.fr/Indicateurs-et-diagnostics/orientations/Orientations-pour-les-suivis-en-mer-d-oiseaux-marins-en-Bretagne

 

Dernière modification le 27 février 2012


Orientations pour les suivis en mer d'oiseaux marins en Bretagne

La thématique « en mer » n’était pas initialement prioritaire en termes de suivis réalisés pour l’ Orom, l’attention se portant d’abord sur la mise en place de suivis pertinents, cohérents et permanents sur un ensemble de colonies.

Mais les sollicitations sont de plus en plus nombreuses sur cette thématique (parcs naturels marins, projets éoliens offshore, Natura 2000 en mer, DCSMM – directive cadre stratégie pour le milieu marin), au point de justifier pleinement la rédaction d’un document, co écrit en 2011 par des experts régionaux et présentant les éléments d’orientation jugés prioritaires dans un contexte régional.

Après une revue des enjeux et des besoins de connaissances espèce par espèce, il en ressort des problématiques transversales qui peuvent nécessiter la mise en place d’études communes, problématiques associées aux interactions avec les activités humaines. Il s’agit des relations et des liens de dépendance avec les pêcheries (exploitation des rejets et déchets de pêche) et de leur influence sur les zones de répartition des oiseaux, ainsi que des captures accidentelles dans les engins de pêche (qualification et quantification, estimation de l’impact sur les populations).
Les espèces qui méritent une attention particulière sont à la fois des espèces qui se reproduisent en Bretagne ou qui ne sont présentes qu’en période de migration ou d’hivernage.
Les espèces les plus littorales, comme les anatidés notamment, les laridés les plus littoraux, les grèbes et les plongeons sur la façade Manche – mer du Nord, ne sont pas prioritaires dans cette synthèse car elles bénéficient déjà de suivis dans le cadre d’enquêtes spécifiques (comptages Wetlands international, réseau bernaches, etc.).

En termes de types de suivis, il est important de conforter le réseau de suivi depuis la côte (guet à la mer / sea-watching) d’une part pour assurer le maintien de la collecte de données sur un certain nombre de sites et, d’autre part, pour assurer la centralisation et l’archivage des données. La mise en place d’une coordination régionale est à envisager dans un contexte plus large, national ou européen, car les suivis depuis la côte peuvent apporter des informations intéressantes pour un certain nombre d’espèces.

En mer, il est important de poursuivre ou mettre en œuvre des suivis spécifiques dans le cadre de programmes axés sur l’avifaune. Ces projets sont étroitement liés à des financements de l’agence des aires marines protégées. Il est important de souligner que les résultats obtenus dans le cadre de ces programmes permettront de contribuer à la mise en place de programmes similaires dans d’autres régions françaises.
Il semble aussi important de se rapprocher des structures qui organisent des sorties en bateau dédiées à d’autres groupes d’espèces (mammifères marins et requins), afin d’organiser la collecte a minima d’informations sur l’avifaune. Cela repose sur la diffusion de protocoles standardisés de recueil de données utilisables par ces différentes équipes d’observateurs et sur la centralisation et l’archivage des données. Cela nécessite de mobiliser des moyens financiers nouveaux pour y arriver, le budget actuel de l’Orom ne concernant que le suivi des colonies de reproduction et l’analyse des données collectées sur ces colonies.
Enfin, dans la continuité du programme d’acquisition de connaissances sur les oiseaux et les mammifères marins (PACOMM), il conviendrait d’étudier les possibilités de relancer ou mettre en œuvre des suivis dans les eaux bretonnes à partir des navires des Affaires maritimes, Douanes françaises et Marine nationale ou des navires de recherche océanographique.