Rôle de la Bretagne pour les oiseaux d'eau à la mi janvier

La Bretagne joue un rôle majeur dans l'accueil hivernal (mi janvier, protocole Wetlands International) de plusieurs espèces d'anatidés et limicoles aux effectifs nationaux d'importance européenne.

Chaque année entre 2000 et 2009, de 18 à 20 anatidés et limicoles sont des espèces à enjeu majeur pour la Bretagne : 6 à 7 anatidés et 12 à 13 limicoles..

Entre 1 et 3 anatidés et 1 à 2 limicoles sont annuellement des espèces à enjeu très important pour la Bretagne.

La récolte des données s'inscrit dans le cadre du réseau Wetlands International. Les observations sont réalisées annuellement, à la mi janvier, et regroupées par entités géographiques fonctionnelles.
Pour la Bretagne, y participent chaque année les ornithologues des réseaux associatifs bretons (BV-Sepnb, Geoca, Gob, LPO ...) ou institutionnels (ONCFS, gestionnaires d'espaces naturels ...).
La coordination des acteurs et des données est régionale (coordinateurs bénévoles), nationale (LPO et ONCF) et internationale (Wetlands International).

Pour une espèce, le rôle de la Bretagne est qualifié de :

- majeur lorsque l'effectif hivernant de cette espèce cumulé sur tous les sites bretons est supérieur à 1% de la population européenne hivernante de référence;

- très important lorsque l'effectif hivernant de cette espèce cumulé sur tous les sites bretons dépasse 10% de la population hivernante nationale et qu'en même temps le rôle de la France est primordiale parce qu'elle accueille plus de 1 % de la population européenne hivernante de référence;

- important lorsque l'effectif hivernant de cette espèce cumulé sur tous les sites bretons dépasse 10% de la population hivernante nationale sans que le rôle de la France soit d'envergure européenne;

- mineur dans les autres cas.

Le rôle de la Bretagne n'a pas été évaluée pour les espèces allochtones (exotiques), indéterminées ou encore les quelques autochtones pour lesquelles il n'existe pas de référence d'effectif hivernal européen.

Pour certaines espèces, le rôle de la Bretagne, tout en étant calculable, n'a pas de sens.
En effet les effectifs observés sur les sites Wetlands à la mi janvier peuvent ne pas être représentatifs de la véritable situation de l'espèce en Bretagne : soit de part la difficulté d'observation d'espèces fréquentant préférentiellement le milieu marin : par exemple harle huppé ou macreuses, soit de part l'écologie d'espèces fréquentant en nombre d'autres milieux que les zones humides : par exemple pluvier doré, vanneau huppé, bécasse des bois.
De même pour les 21 espèces "accidentelles" : l'effectif annuel moyen en Bretagne ne dépassant pas 100 individus et l'effectif national pouvant être relativement faible, donc soumis à de nombreux aléas de détection à toutes ces échelles.