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Dernière modification le 05 mai 2008


Le Séneçon en arbre (Baccharis halimifolia)

Originaire des côtes est-américaines, le Séneçon en arbre est devenu en quelques décennies l’une des espèces introduites les plus invasives sur le littoral. Introduite dans les jardins à la fin du XVIIème siècle, elle colonise dorénavant l’ensemble du littoral français et provoque une baisse importante de la biodiversité des milieux naturels des littoraux.


Description (1) , origine et répartition géographique : un buisson venu d’Amérique
Le Séneçon en arbre est un gros arbuste qui se répand très rapidement sur les côtes bretonnes depuis son introduction dans la Loire Atlantique…

Description et classification

Le Séneçon en arbre ou Baccharis à feuilles d’arroche porte le nom scientifique de Baccharis halimifolia L. Il appartient à la vaste famille des Astéracées, qui regroupe des plantes comme le Pissenlit, la Pâquerette, le Chardon… C’est un arbuste qui atteint 4 m de hauteur environ et se développe principalement dans les zones humides littorales. Son tronc atteint un diamètre de 16 cm en moyenne.
Le Séneçon en arbre arbore des feuilles de couleur vert tendre d’une longueur de 7 cm sur 4 cm et dotées de trois dents à leur extrémité. Elles sont disposées sur les tiges de manière alterne et sécrètent une résine visqueuse qui semble repousser les herbivores.

Reproduction

A l’inverse de nombreuses plantes invasives, le Séneçon en arbre se multiplie essentiellement par reproduction sexuée.
Les fleurs mâles et femelles sont portées par des pieds différents. Souvent les plants mâles sont plus hauts que les plants femelles et se développent plus rapidement. Leurs tiges sont également plus longues.
Chaque plant femelle produit des milliers de fruits comprenant une graine et une aigrette, comme les pissenlits. Ces fruits portant les graines sont dispersés au gré des vents à plusieurs kilomètres à la ronde et forment de véritables nuées en automne.
Les graines germent en une à deux semaines et les jeunes plants ont une croissance rapide : 30 à 40 cm par an. Les graines peuvent attendre jusqu’à cinq ans avant de germer.

Le Séneçon en arbre utilise également la multiplication végétative. Lorsqu’un pied est coupé, la souche émet rapidement de nouvelles pousses. Baccharis halimifolia peut également se régénérer à partir d’un simple morceau de racine.

Origine et zones colonisées

Le Séneçon en arbre est un arbuste originaire d’Amérique du nord où il peuple les zones côtières du Massachussets au Texas (2) . Il a été introduit à la fin du XVIIème siècle en France pour sa rusticité : vigueur, résistance au sel et au froid et absence de maladie.
Cette espèce a été aperçue pour la première fois dans les milieux naturels en 1915 sur la commune du Croisic (44) (1) . De là, les populations se sont accrues et étendues vers le sud et l’ouest sur l’ensemble de la côte atlantique française. Baccharis halimifolia colonise à présent l’ensemble des zones humides arrière littorales du sud de la Bretagne, en particulier dans le Morbihan mais aussi plus ponctuellement dans le Finistère (par exemple, en presqu’île de Crozon). Le Séneçon en arbre est présent, dans une moindre mesure dans les Côtes d’Armor et l’Ille et vilaine où ses populations sont beaucoup plus localisées (3,4) .
Le Séneçon en arbre a également colonisé la côte méditerranéenne et l’Espagne. Dans le monde il est présent hors de sa zone de répartition en Nouvelle Zélande et en Australie.
Le Séneçon en arbre tend également à coloniser les talus et les prairies qui ne sont très humides qu’en période de germination.

Le phénomène et ses effets : les côtes menacées ?

Comme de nombreuses plantes invasives, le Séneçon en arbre provoque des nuisances aux écosystèmes et modifie profondément les paysages. Dans certaines régions d’autres effets sont également ressentis.

Impact sur les écosystèmes et le paysage

A partir des jardins où il a été planté, le Séneçon en arbre colonise les milieux naturels en se propageant le long des routes et voies d’accès des zones remaniées.Progressivement, il a colonisé les zones humides arrière-littorales dans lesquelles le degré de salinité est assez élevé, ce qui lui convient. Il y remplace alors les formations végétales originales typiques de ces milieux comme les marais à Jonc maritime, les Roselières, les pelouses des dépressions dunaires.

L’installation du Séneçon en arbre est facilitée par le surpâturage et le drainage de ces zones.

En outre, les capacités de développement des populations françaises de cette espèce facilitent grandement son invasion. La reproduction sexuée, particulièrement efficace, lui permet de se disséminer sur de longues distances et la reproduction végétative lui permet de se maintenir quoiqu’il arrive sur les zones déjà conquises. Ces dispositions font de Baccharis halimifolia un compétiteur hors pair qu’aucune autre espèce ne peut concurrencer. Il remplace donc petit à petit les espèces locales plus fragiles et moins compétitives.
Cette plante a donc une capacité de transformation profonde des paysages littoraux. Elle atteint par la même l’identité des espaces littoraux de notre région.

Impacts sur l’agriculture

Dans les marais salants, Baccharis halimifolia, ralentit le vent et réduit l’évaporation de l’eau. La production de sel est donc ralentie et les paludiers subissent des pertes économiques importantes. En formant d’épais buissons, il limite également l’accès des paludiers aux différentes zones de leur exploitation.

Le Séneçon en arbre est réputé peu appétant pour le bétail : les animaux ne l’apprécient guère. Cependant, et bien que les feuilles de Baccharis soient réputées toxiques pour les animaux (1) , les jeunes plants peuvent toutefois être consommées, en particulier par les moutons qui apprécient ses tiges et ses feuilles encore tendres.

Impacts sanitaires

Le Séneçon en arbre remplace la végétation autochtone par de gros buissons impénétrables et limite l’accès des marais aux agents en charge du traitement contre les moustiques.

Les acteurs de la gestion et leurs méthodes

Face à l’invasion du Baccharis halimifolia, les gestionnaires des marais côtiers ont tenté de mettre en place des mesures de contrôle de cette espèce notamment dans le département du Morbihan où celle-ci est particulièrement abondante.

Acteurs de la gestion

Dans le cadre du contrôle global de la végétation des marais côtiers, c’est le Baccharis qui nécessite le plus d’attention de la part des gestionnaires. Souvent, ce sont les associations, les collectivités territoriales, les services de l’Etat qui ont affaire au Baccharis.
Dans les Marais de Pen an Toul sur la commune de Larmor-Baden (56), le Baccharis est en effet apparu il y a une trentaine d’années alors que ces anciens marais salants n’avaient plus d’autres usage que le dépôt d’ordures ménagères. Le Séneçon en arbre figurait en bonne place parmi ces ordures, issu des déchets végétaux rejetés par les habitants du secteur.

Ces marais font dorénavant l’objet de mesures de gestion assez lourdes axées vers la protection du milieu. Dans ce cadre les associations Bretagne Vivante et Gepen (Gestion par le pâturage des espaces naturels) luttent régulièrement contre le Séneçon en arbre.

Toujours dans le Morbihan, le Séneçon en arbre fait également l’objet de mesures de gestion et de suivi sur le site dunaire de Gâvres-Quiberon dans le cadre du dispositif Natura 2000. Le syndicat mixte Grand site Gâvre Quiberon y a mis en place un suivi (5) et des mesures de gestion sur une petite dépression dunaire, sur le site de Kerminihy. Ce travail a été mené en partenariat avec une classe du lycée Kerlebost de Pontivy, qui a permis d’apporter des moyens en personnel et d’insérer une dimension pédagogique aux travaux d’entretien des milieux naturels.

Méthodes de contrôle
La coupe, broyage et brûlage
Le long des digues qui ferment les anciens marais salants de Pen an Toul, une équipe a abattu chaque pied à la tronçonneuse. Les rejets émis par la suite ont ensuite été éliminés avec une débroussailleuse et brûlés sur place.
Les rejets et repousses de Séneçon en arbre, toujours très vigoureux ont été éliminés par gyrobroyage.
Une telle opération de gestion s’est déroulée sur cinq mois, à raison d’une fois par mois, d’octobre 2005 à février 2006.

Pâturage
Pour entretenir les zones débarrassées du Baccharis, les gestionnaires ont mis en place un système d’entretien par le pâturage. Une quinzaine de moutons est donc utilisée régulièrement pour entretenir les milieux. Ceux-ci exercent ainsi une pression constante sur la végétation et empêchent toute repousse de Baccharis à partir des troncs préalablement coupés et des graines.Dans ces milieux humides, les gestionnaires préconisent l’utilisation de races rustiques telles que les brebis de race avranchine. Ce type de partenariat sera étendu à d’autres marais du Golfe du Morbihan également colonisés par le Baccharis. L’association locale de chasse sera en effet partie prenante de ce type de mesure de gestion sur les marais du Bego à Plouharnel. Ceux-ci sont actuellement entretenus par des chevaux mais les chasseurs souhaitent augmenter la pression de pâturage sur le site et limiter davantage les populations de Séneçon en arbre.

L’arrachage
La Communauté de communes de Blavet Bellevue Océan a confié l’organisation d’un chantier de gestion des marais de Pen Mané sur la commune de Locmiquélic (56).
Un arrachage de Baccharis a eu lieu en septembre 2006. Durant ce chantier, cent pieds ont été arrachés, les plus petits manuellement et les plus gros à l’aide d’un palan à chaîne (communément appelé chèvre). Ce chantier a mobilisé neuf personnes pendant une semaine entière.
Le Séneçon en arbre étant vigoureux un arrachage des rejets de souche s’est avéré nécessaire en janvier 2007.
La communauté de communes a renouvelé le chantier en septembre 2007, sur une durée de 3 jours environ.

Cette méthode de contrôle a également été testée par le syndicat mixte Grand site Gâvres Quiberon en 2005 et 2006 (5) . Pour cette opération, une pelle mécanique a été utilisée. D’après les résultats, des rejets à partir de restes de souches sont toujours observables après l’application de ce traitement.

Le brûlage sur pied
Sur des parcelles expérimentales, quelques pieds de Baccharis ont été incendiés. L’effet de ce traitement s’est révélé être contraire à celui attendu : le feu a entraîné après une courte période une repousse fulgurante des graines contenues dans le sol (6,5,1) .

L’immersion
Hors de Bretagne, l’immersion a été testée dans le bassin d’Arcachon (33) où une zone à Baccharis a été immergée durant plusieurs mois. L’ensemble de la population soumise à l’immersion n’a pas survécu. Après l’évacuation aucune repousse n’a été observée. Cependant les dépôts de graines issus des zones alentours tendent à réensemencer les zones gérées qui peuvent voir repousser une population de Baccharis. Ce sont surtout les anciens marais salants qui se prêtent à cette technique. En effet, ceux-ci sont munis de vannes qui permettent de contrôler les entrées et sorties d’eau de mer.

La lutte biologique
Cette méthode n’est pas utilisée en Bretagne dans la mesure où elle comporte des risques de nouvelle invasion biologique. En effet, le contrôle biologique consiste en l’introduction d’un prédateur (dans le cas du Baccharis halimifolia, un herbivore) dans les zones infestées. Sans expérimentation sérieuse, l’introduction d’un herbivore allochtone dans les écoystèmes pourrait se révéler catastrophique pour l’environnement. Le nouvel arrivant pourrait par exemple s’attaquer préférentiellement à des espèces autochtones et délaisser l’espèce visée.

Si Baccharis halimifolia est toujours vigoureux, la pression exercée par les mesures de gestion adaptées au contexte local a permis un retour à des formations végétales plus typiques des marais côtiers. Certaines parcelles ont en effet été recolonisées par des Joncs maritimes et autres végétaux des prairies humides arrière-littorales. Cependant si les gestionnaires abandonnent la lutte, il est certain que cette espèce colonisera à nouveau la totalité des zones gérées en quelques mois à partir des plants de Séneçon en arbre situés à proximité dans les milieux naturels et même dans les jardins des particuliers. Il faut en effet savoir que cette plante est en vente dans les jardineries et les sites internet spécialisés qui continuent de ce fait à entretenir les invasions biologiques, et en particulier celle de Baccharis halimifolia.

Perspective et recherche

Les recherches sur l’écologie du Baccharis halimifolia en France sont encore peu nombreuses. En fait ce sont surtout les gestionnaires qui expérimentent des techniques de contrôle. Celle-ci apparaît plus active dans les autres pays colonisés.

Cartographie des zones à risque
Le Syndicat intercommunal d’aménagement du Golfe du Morbihan a réalisé un inventaire des espèces invasives sur le territoire dont il a la charge (7) . En bonne place figure Baccharis halimifolia, espèce colonisant toutes les communes littorales du parc naturel régional du Golfe du Morbihan.
Une analyse plus poussée détaille les paramètres physiques et biologiques qui influent sur l’installation du Baccharis halimifolia. Ceux-ci sont entre autres :
- la formation végétale d’origine (généralement la roselière),
- l’unité paysagère (marais salants)
- l’humidité du milieu (humidité moyenne)
- la présence de canaux et de fossés

En outre, le Baccharis semble éviter les zones colonisées par les arbres plus grands comme le chêne.
Le travail va ensuite plus loin en déterminant les facteurs de risque d’installation de Baccharis halimifolia. Sans surprise, les zones les plus exposées sont les zones humides mais aussi les zones les plus soumises à la pression touristique. Cette carte de risque permet en fait de déterminer les zones qui nécessitent une surveillance accrue.

Essais de pesticides
Le service régional de la protection des végétaux du Pays de la Loire a expérimenté en 2001 la lutte contre le Baccharis en utilisant différents herbicides : le 2,4D, le Tordon 22K (8) .
Les résultats montrent que ces deux produits sont efficaces contre le Baccharis et qu’ils ne présentent que peu de toxicité pour le milieu. Finalement, les auteurs préconisent l’utilisation du Tordon 22K.
En Brière (44), des dévitalisations chimiques de souche ont été pratiquées lors de l’été 2007, avec une dérogation pour l’utilisation de produit chimique en zone humide.

Contrôle biologique
Des équipes américaines et australiennes ont travaillé sur le contrôle biologique de Baccharis halimifolia durant plusieurs décennies.
En Californie, des chercheurs ont mené des essais de prédation par un papillon (Prochoerodes truxaliata) sur plusieurs espèces de plantes dont Baccharis halimifolia (9) .
En Australie, depuis les années 1970, les biologistes effectuent des tentatives de contrôle biologique de Baccharis halimifolia (10) en important des insectes phytophages des Etats-Unis. Ils ont pu assister à une baisse de la dynamique des populations de Baccharis halimifolia.
En 1982, l’introduction d’un autre insecte (Rhopalomya californica) dans le Queensland (Australie) a permis de diminuer la densité de Baccharis halimifolia, en particulier durant les printemps humides et froids (11) .
Ces essais de biocontrôle de plantes invasives ont d’abord été réalisés en laboratoire et le comportement alimentaire des insectes a été analysé vis-à-vis de nombreuses plantes autochtones.
Avant toute tentative d’introduction d’espèce, il est important de prendre de telles précautions qui permettent de s’assurer de l’innocuité de l’espèce régulatrice envers les écosystèmes locaux. Il est également nécessaire de s’assurer qu’il n’y aura pas de transfert de plante hôte en cas de disette.

Travail sur les stries des troncs
Les gestionnaires du Parc naturel régional de Camargue ont réalisé des études sur la colonisation de Baccharis halimifolia et tenté de mettre au point une méthode de gestion adaptée à leur environnement (6) .
Ils ont pour cela initié une cartographie des l’année 2004 sur une grande parties des parcelles.
Grâce aux stries d’accroissement des troncs de Baccharis, les gestionnaires ont réussi à déterminer l’age de nombreux pieds de l’espèce invasive. En comptant les stries de plus de mille pieds, les scientifiques ont pu calculer la date d’arrivée des plants sur le parc : 1982. Cette étude montre également que la population de Baccharis est restée stable et peu développée pendant une dizaine d’années. C’est au milieu des années 1990 que le Baccharis a entamé une croissance exponentielle, devenue difficilement maîtrisable.
Cette étude montre bien la nécessité absolue d’intervenir le plus précocement possible sur les populations d’espèces introduites, surtout si on a relevé des cas d’invasions de l’espèce dans d’autres zones géographiques. En effet, il peut s’écouler un certain temps avant que celle-ci n’entre en phase d’invasion. C’est avant cette phase qu’il est nécessaire d’agir contre les populations introduites.

Rédigé par Fabrice Pelloté en collaboration avec Jacques Haury (Agrocampus-Inra), Sylvie Magnanon (CBNB), Thierry Couespel (DDAF 56).

Références

Ouvrages et publications

1. Muller S. 2004. Plantes invasives en France. 168p. Publications scientifiques du Muséum . Nancy
2. Campos, J., Herrera, M., Biurrun, I., and Loidi, J. 2004. The role of alien plants in the natural coastal vegetation in central-northern Spain. Biodiversity and Conservation. Vol. 13 (12) - p.2275-2293.
3. Diard L. 2005. La flore d'Ille et Vilaine. 670p. Siloë. Laval
4. Philippon D. 2006. La flore des Côtes d'Armor. 566p. Siloë. Laval
5. Elouard E. and Loison P. 2006. Arrachage de Baccharis halimifolia dans une dépression intradunale - Site de Kerminihy (Erdeven (56)) - Observation après deux années de suivi. 7p. Grand site dunaire Gâvres-Quiberon
6. Charpentier A., Riou K., and Thibault M. 2006. Bilan de la campagne de contrôle de l'expansion du Baccharis halimifolia menée dans la parc naturel régional de Camargue en automne 2004 et 2005. 14p. Tour du Valat, fondation Sansouire http://www.parc-camargue.fr/Francais/upload/rapport_baccharis.pdf
7. Quenot F. 2005. Contribution à l'élaboration d'une stratégie de gestion des espèces invasives. Projet de parc naturel régional du Golfe du Morbihan
8. Gillet H. and Petillat M. 2001. Lutte contre l'extansion du Baccharis halimifolia en presqu''île guérandaise. 30p. Service régional de protection des végétaux des Pays de la Loire. Nantes
9. Palmer, W. and Tilden, J. 1987. Host specificity and biology of Prochoerodes truxaliata (Guenee) (Geometridae), a potential biocontrol agent for the rangeland weed Baccharis halimifolia L. in Australia. Journal of the Lepidopterists' Society, USA. Vol. 41 (4) - p.199-208.
10. McFadyen, P. 1978. A review of the biocontrol of groundsel-bush (Baccharis halimifolia L.) in Queensland. Council of Australian Weed Science Societies; Australia: Proceedings of the first conference of the Council of Australian Weed Science Societies held at National Science Centre, Parkville, Victoria 12-14 April. p.123-125.
11. Palmer, W., Diatloff, G., and Melksham, J. 1993. The host specificity of Rhopalomyia californica Felt (Diptera: Cecidomyiidae) and its importation into Australia as a biological control agent for Baccharis halimifolia L. Proceedings of the Entomological Society of Washington. Vol. 95 (1) - p.1-6.

Pour en savoir plus

Fiche Baccharis sur le site de la Tour du Valat

Agence méditerranéenne de l’environnement