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Dernière modification le 05 mai 2008


Le Myriophylle du Brésil (Myriophyllum aquaticum)

Le Myriophylle du Brésil est une plante aquatique qui fut introduite pour sa beauté dans les aquariums et les bassins. Malheureusement, son dynamisme et ses capacités d’adaptation en ont fait un envahisseur des milieux aquatiques naturels.


Description, origine et répartition géographique : une plante aquatique venue d’Amérique du sud

Introduite en France il y a plus d’un siècle, le Myriophylle du Brésil a colonisé les quatre départements bretons et y montre de nombreux signes d’invasion.

Description sommaire et biologie (1,2)
Le Myriophylle du Brésil porte le nom scientifique de Myriophyllum aquaticum (Vell.) Verdc.. Il appartient à la famille des Haloragacées.
Le Myriophylle du Brésil est une plante qui vit fixée au substrat et développe donc un réseau racinaire qui peut s’enfoncer jusqu’à 50 cm de profondeur. Ses tiges peuvent atteindre 3 m de longueur et dépasser hors de l’eau de 40 cm. Leurs tissus contiennent des réserves d’air qui permettent de les maintenir en position verticale dans la couche d’eau. Les tiges ont couramment de 8 à 30 entre-nœuds et des racines peuvent se développer à chacun des nœuds. Les feuilles sont disposées par 4 à 6 à chaque nœud de la plante ; on dit qu’elles sont verticillées. Elles ont une structure fortement découpée et sont dites pennatiséquées.

Myriophyllum aquaticum ne doit pas être confondu avec les autres espèces de Myriophylle. Le Myriophylle en épis (M. spicatum), par exemple, est une espèce autochtone du genre Myriophyllum, pouvant aussi être envahissante mais qui diffère de Myriophyllum aquaticum par ses tiges immergées. Myriophyllum alterniflorum et M. verticillatum sont également deux autres espèces de ce genre.

Le Myriophylle du Brésil se développe dans les plans d’eau calmes et peu profonds jusqu’à 3 m de profondeur. Il tolère les très faibles courants.
Il croît à une température comprise en 20 et 25 °C, mais semble se développer à des températures plus basses en Bretagne. Par ailleurs le Myriophylle du Brésil est une plante qui nécessite une assez grande quantité de lumière pour se développer. C’est la raison pour laquelle on le trouve principalement dans les zones très éclairées.
Ses feuilles aquatiques ont la faculté de réaliser la photosynthèse à des seuils lumineux plus bas que les feuilles aériennes.

Reproduction
Le Myriophylle du Brésil est une espèce dioïque : les fleurs mâles et femelles sont portées par des pieds différents. Toutefois, les populations françaises se reproduisent uniquement par multiplication végétative. En effet, les plantes mâles sont très rares. Le Myriophylle du Brésil se propage donc uniquement par émission de boutures qui s’enracinent dans le fond de l’eau.
La production de fleurs est toutefois effective. Celles-ci apparaissent au niveau de l’insertion des feuilles sur la tige, par six environ.

Origine et introduction
Le Myriophylle du Brésil est originaire d’Amérique du sud, tout comme les Jussies, les Elodées et le Grand Lagarosiphon. Il fut introduit en France vers 1880 dans la région de Bordeaux pour des essais de naturalisation. De là, la plante s’est disséminée vers d’autres bassins versants. Très apprécié des aquariophiles, vendu dans les magasins spécialisés, le Myriophylle a pu être propagé par des introductions répétées en des lieux divers.
Il occupe dorénavant tous les départements de l’ouest de la France et colonise petit à petit le nord et le sud-est.

En Bretagne, le Myriophylle du Brésil est présent dans les quatre départements mais il n’existe pas de données précises sur son introduction dans la région.
Les stations de Myriophylle du Brésil sont encore très localisées.
En Ille et Vilaine et dans le Morbihan (3,4), c’est principalement le bassin de la Vilaine qui est colonisé. D’après les données de l’Institut d’aménagement de la Vilaine (5,6), la plante colonise surtout le cours de l’Arz, affluent de la Vilaine au sud de Redon (A). Les différents inventaires réalisés par l’IAV recensent les longueurs colonisées :

 

Année

 

 

2002

 

 

2003

 

 

2004

 

 

Longueur (m)

 

 

2270

 

 

2778

 

 

6469

 

Les longueurs de cours d’eau colonisées par le Myriophylle du Brésil ont considérablement augmenté entre 2003 et 2004. Les zones infestées n’ont en effet pas fait l’objet de mesures de gestion et n’ont pas été infestées par d’autres plantes invasives comme la Jussie, laissant libre cours à l’invasion du Myriophylle du Brésil. Les auteurs du rapport estiment également que cette variation peut-être liée à des différences d'effort de prospection.
Dans le Finistère et les Côtes d’Armor (4), le Conservatoire botanique national de Brest ( CBNB) recense le Myriophylle du Brésil dans près de 25 communes (7). Le Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres ( CEL) ainsi que Brest métropole océane ( BMO) ont repéré le Myriophylle du Brésil au cours de leurs inventaires des plantes invasives (8,9).

 

Effets et nuisances : des dégâts non négligeables

Comme de nombreuses plantes introduites invasives, le Myriophylle du Brésil connaît dans certains sites un développement important. Ces fortes densités peuvent occasionner des perturbations diverses.

Nuisances écologiques

En développant des herbiers de forte densité, le Myriophylle du Brésil tend à évincer les espèces locales. De ce fait, il atteint la diversité locale. Le nombre d’espèces végétales autochtones diminue et celles-ci se cantonnent dans les zones ombragées et inaccessibles au Myriophylle du Brésil.
Encore peu présente en Bretagne, la plante semble en concurrence avec une autre espèce invasive, la Jussie qui croît dans des conditions similaires. Dans les milieux où les deux plantes se développent, c’est généralement la Jussie qui prédomine, avec néanmoins un décalage temporel : le Myriophylle se développant plus précocement que la Jussie (10).

Nuisances hydrauliques
Le développement d’herbiers trop denses de Myriophylle du Brésil a tendance à limiter l’écoulement des eaux dans les rivières et les ruisseaux.
Dans l’Arz, où se développe une grande population de Myriophylle du Brésil, les petites douves et fossés sont comblés plus rapidement que les zones où la plante est absente.
Ces nuisances hydrauliques peuvent conduire à la non-satisfaction des usages habituels de ces milieux. Des activités comme la pêche, la navigation et le tourisme plus généralement seront alors compromis par le Myriophylle du Brésil si celui-ci étend sa colonisation des milieux aquatiques bretons.
La colonisation encore limitée mais croissante de la Bretagne par le Myriophylle du Brésil devrait inciter les pouvoirs publics à une gestion rapide de la plante. Attendre trop longtemps ne pourrait qu’augmenter le coût des opérations d’enlèvement sans en augmenter l’efficacité. La disparition naturelle de l’espèce ou même sa régression sans intervention sont hautement improbables.

Gestion du Myriophylle du Brésil : des mesures de gestion encore peu ciblées

A défaut de faire l’objet de mesures de gestion qui lui sont propres, le Myriophylle du Brésil est dorénavant comptabilisé dans les inventaires de plantes introduites réalisés par les collectivités territoriales.
En effet, c’est surtout la Jussie qui subit l’essentiel des efforts de gestion consentis par les pouvoirs publics pour entretenir les milieux aquatiques.

Toutefois, la section rennaise de l’association Bretagne vivante, en partenariat avec la mairie de la Chapelle des Fougeretz (35) a mis en place un suivi et des mesures de gestion du Myriophylle du Brésil dans une mare de la commune (11).
Cette mare (la mare Debussy), dont la surface est recouverte à 100 % par le Myriophylle du Brésil, est actuellement en phase de comblement accéléré dû à la production de matière organique par la plante.
Par ailleurs, le Myriophylle du Brésil porte une atteinte non négligeable à la biodiversité de cette mare en réduisant la surface en eau, et en empêchant le développement des autres végétaux (Massettes, Roseaux, Laîches). Le Triton palmé, la Grenouille agile, les Grenouilles vertes et la Salamandre tachetée sont également menacés par le Myriophylle du Brésil qui réduit drastiquement leur habitat.
Non isolée hydrologiquement, située en tête de bassin versant, la mare peut constituer une source de propagules de Myriophylle du Brésil pour l’ensemble de la Vilaine.

Pour ces raisons écologiques et hydrologiques, la municipalité et l’association ont décidé de mettre en place des chantiers d’arrachage du Myriophylle sur cette mare. Afin d’y insérer une dimension pédagogique, ils ont créé une journée d’animation et de sensibilisation autour de ce chantier le 10 Novembre 2007. Des bénévoles de Bretagne vivante, au nombre d’une dizaine, ont en effet participé à ce chantier.

Durant cette journée, les participants ont pratiqué un arrachage manuel d’une partie de la mare. Ils ont utilisé pour cela des râteaux et des griffes de jardiniers pour s’attaquer à l’épaisse couche (20 cm) de tiges enchevêtrées de Myriophylle du Brésil. Toute cette matière organique arrachée a été évacuée hors de la mare dans des récipients en plastique (grandes poubelles) et entreposée à même le sol sur un chemin sec en attendant le ramassage. La période qui s’écoule avant le ramassage permet le séchage des déchets verts. Composées en grande partie d’eau, les tiges perdent en séchant une très grande partie de leur masse et de leur volume. C’est un employé communal qui réalise le ramassage des tas formés avec une pelle mécanique et les expédie en déchetterie.

En un après midi, quatre adultes et cinq enfants ont évacué environ 10 m3 de Myriophylle du Brésil soit un tiers de la surface de la mare Debussy.
Ce chantier illustre bien la difficulté de gestion des espèces invasives. Il s’agit d’un travail de longue haleine et relativement ingrat.

Perspective et recherche : plusieurs champs d’investigation

Introduit dans plusieurs continents, le Myriophylle du Brésil a colonisé de vastes surfaces de zones humides et y est devenu invasif. Il a provoqué de nombreux dégâts écologiques et hydrauliques, caractéristiques des espèces de plantes invasives. Face aux problèmes rencontrés, les scientifiques ont mis en place des études visant à élucider les potentialités écologiques de l’espèce et à trouver des mesures de gestion adaptées.

Ecologie de l’espèce
A Rennes, Agrocampus travaille depuis cinq ans sur cette problématique. Les chercheurs et ingénieurs de cette école d’agronomie, ont réalisé plusieurs études sur les différentes plantes invasives qui peuplent les étangs d’Apigné au sud-ouest de Rennes. Ils ont réalisé des mesures de biomasse de ces plantes sur les différentes zones colonisées, mesuré les teneurs en minéraux dans l’eau et le fond des étangs et cartographié les zones envahies.
Les principaux résultats semblent indiquer l’existence d’un phénomène de concurrence entre ces espèces invasives (10).
Ce phénomène de concurrence a été évoqué lors du colloque qui s’est tenu à l’Université de Rennes 1 du 14 au 16 Novembre 2007. L’influence du Myriophylle du Brésil sur la Jussie a été mesurée à des profondeurs différentes. Il semblerait que le Myriophylle exerce une pression sur l’architecture des tiges de Jussie qui se retrouve simplifiée.
Les auteurs ont également travaillé sur le fonctionnement des cycles de l’azote et du phosphore dans le système des étangs d’Apigné afin de mieux caractériser les échanges entre les compartiments biologiques (les plantes et les microorganismes) et les compartiments physiques du milieu (fond de l’eau, eau), sous l’influence d’un peuplement invasif.
Cette étude, réalisée pour le compte de la ville de Rennes tente de mieux connaître le milieu afin d’optimiser les éventuelles mesures de gestion.


Contrôle biologique
Le Myriophylle du Brésil a fait l’objet de tentative de gestion par un insecte herbivore du genre Lysathia. Cet hôte spécifique du Myriophylle du Brésil a effectivement montré son efficacité en Afrique du sud. Les auteurs affirment toutefois que l’introduction d’un deuxième parasite permettrait de mieux contrôler les populations de Myriophylle du Brésil. Cet insecte candidat à des expérimentations, toujours en Afrique du sud porte le nom de Listronotus marginicollis (12), une espèce de papillon.
L’utilisation de cette méthode en France reste toutefois inenvisageable car les données sur cet insecte sont incomplètes (10).

Contrôle chimique
Ailleurs dans le monde, comme en Afrique du sud ou en Australie ou encore dans la zone d’origine du Myriophylle du Brésil, en Amérique du sud, la recherche sur les techniques de lutte avec des pesticides est assez active (13,14,15,16,17). Cependant, cette technique nuit fortement à la qualité de l’eau et est à proscrire.
Généralement, les expérimentations consistent à exposer le Myriophylle du Brésil à des concentrations variées d’herbicides. Les chercheurs mesurent ensuite la toxicité du produit sur la plante. Ils peuvent se servir pour cela de signes extérieurs comme l’arrêt de croissance, la déformation de la plante…
Les produits ont également été testés en association afin de tester leurs effets mutuels.
Pour certains mélanges, l’effet est immédiat. D’autres sont sans effet, ou la plante repousse plusieurs jours après avoir été intoxiquée.
Les experts réalisent généralement ces expériences en laboratoire mais des expérimentations ont cependant eu lieu en milieu naturel (15).
Les produits qui semblent les plus efficaces pour éliminer le Myriophylle du brésil sont le 2,4 D (13) et le trichlopyr (14). Le glyphosate semble peu efficace (14,15). Du fait de la toxicité de ces produits sur les autres organismes, leur utilisation est interdite en France.

Phytorémédiation
Le Myriophylle du Brésil est également un bon sujet d’étude pour les chercheurs qui s’intéressent à la phytorémédiation, cette technique qui utilise les plantes pour dépolluer les milieux. Une équipe a donc étudié la manière dont le Myriophylle absorbe les polluants et autres pesticides (18,19) dans les milieux aquatiques. A l’aide de pesticide marqué au carbone 14, les chercheurs ont suivi le trajet et la dégradation de ces molécules dans la plante. Ils ont ensuite tenté une extrapolation vers les autres plantes en utilisant le modèle du Myriophylle du Brésil. D’autres chercheurs, toujours dans l’optique de la phytorémédiation se sont intéressés aux produits issus de l’oxydation des pesticides par le Myriophylle du Brésil (20).
Une application plus concrète de la phytorémédiation consiste à faire dégrader les antibiotiques par le Myriophylle du Brésil. En effet, ces substances utilisées en agriculture dans les élevages se retrouvent partout dans la nature et les cours d’eau. Elles pourraient ainsi engendrer des résistances chez les bactéries qu’elles sont censées combattre. Des chercheurs ont donc mis en évidence un processus de dégradation des antibiotiques chez le Myriophylle du Brésil (21). D’après leurs observations, ce sont les extraits de racines qui détruiraient les molécules d’antibiotiques.
Selon cet exemple la plante pourrait servir à éliminer des substances toxiques des milieux aquatiques, dans le cadre d’un développement contrôlé.

 

Rédigé par Fabrice Pelloté (Inra) en collaboration avec Sylvie Magnanon (CBNB) et Jacques Haury (Agrocampus-Inra)

Références citées

Ouvrages et publications

1. Müller S. 2004. Plantes invasives de France. 168p. Publications scientifiques du MNHN. Nancy
2. Pelt J.M., Müller S., Dutartre A., Barbe J., GIS Macrophytes des eaux continentales, and Coord.Prygiel J. 1997. Biologie et écologie des espèces végétales proliférant en France. Synthèse bibliographique. Les études de l'Agence de l'eau. Vol. 68 199p.
3. Diard L. 2005. La flore d'Ille et vilaine. 670p. Siloë. Laval
4. Philippon D. 2006. La flore des Côtes d'Armor. 566p. Siloë. Laval
5. Comité des marais et des rivières du Pays de redon et de Vilaine. 2003. Inventaire des plantes exotiques envahissantes du bassin-versant de la Vilaine. 47p. Institut d'aménagement de la Vilaine (IAV) http://www.lavilaine.com/rapports/rapports.asp?selection=Marais#
6. Comité des marais et des rivières du Pays de redon et de Vilaine. 2004. Inventaire des plantes exotiques envahissantes du bassin-versant de la Vilaine. 47p. Institut d'aménagement de Vilaine (IAV) http://www.lavilaine.com/rapports/rapports.asp?selection=Marais#
7. Conservatoire botanique national de Brest. 2000. Base Calluna: base de données sur la flore vasculaire de Bretagne, de Basse Normandie et des Pays de la Loire. Conservatoire botanique national de Brest. Brest
8. Institut de géoarchitecture. 2007. Plantes invasives. Compte-rendu de l'étude. 55p. Brest métropole océane. Brest
9. Jezequel R. 2006. Elaboration d'une stratégie de lutte contre les plantes invasives en presqu'île de Crozon. Rapport de stage de master 2. Institut de géoarchitecture. 121p. Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres. Plérin (22)
10. Coudreuse J., Haury J., Dutatre A., Debril J., and Ruaux B. 2005. Caractérisation de la colonisation par la Jussie (Ludwigia grandiflora ssp. hexapetala) et autres plantes envahissantes sur le site des étangs d'Apigné (mai 2004 - octobre 2005): orientations pour la gestion. 69p. Inra, Agrocampus, ville de Rennes
11. Pasco P.Y. 2007. La mare Debussy à la chapelle des Fougeretz: diagnostic écologique et projet de réhabilitation. 8p. Bretagne vivante - SEPNB. Rennes
12. Cilliers, C., Hill, M., Ogwang, J., and Ajuonu, O. 2002. Aquatic weeds in Africa and their control. Biological control in IPM systems in Africa. p.161-178. http://scholar.google.com/scholar?as_q=Aquatic+weeds+in+Africa+and+their+control.&ie=utf8&oe=utf8
13. Gray, C., Madsen, J., Wersal, R., and Getsinger, K. 2007. Eurasian watermilfomil and parrotfeather control using carfentrazone-ethyl. Journal of Aquatic Plant Management. Vol. 45p.616-625.
14. Hofstra, D., Champion, P., and Dugdale, T. 2006. Herbicide trials for the control of parrotsfeather. Journal of Aquatic Plant Management. Vol. 44p.13-18.
15. Negrisoli, E., Tofoli, G., Velini, E., Martins, D., and Cavenaghi, A. 2003. Chemical control of Myriophyllum aquaticum. Planta Daninha. Vol. 21 (Especial). p.89-92.
16. Turgut, C. and Fomin, A. 2002. Sensitivity of the rooted macrophyte Myriophyllum aquaticum (Vell.) Verdcourt to seventeen pesticides determined on the basis of EC50. Bulletin of Environmental Contamination and Toxicology. Vol. 69 (4). p.601-608.
17. Turgut, C., Grezichen, A., and Fomin, A. 2003. Toxicity of sulfonylurea herbicides to dicotyledonous macrophyte Myriophyllum aquaticum in a 14 day bioassay. Fresenius Environmental Bulletin. Vol. 12 (6). p.619-622.
18. Turgut, C. and Fomin, A. 2002. The ability of Myriophyllum aquaticum (Vell.) Verdcourt in the uptake and the translocation of pesticides via roots with a view to using the plants in sediment toxicity testing. Journal of Applied Botany. Vol. 76 (1/2).
19. Turgut, C. 2005. Uptake and modeling of pesticides by roots and shoots of parrotfeather (Myriophyllum aquaticum). Environmental Science and Pollution Research. Vol. 12 (6). p.342-346.
20. Bhadra, R., Spanggord, R., Wayment, D., Hughes, J., and Shanks, J., V. 1999. Characterization of oxidation products of TNT metabolism in aquatic phytoremediation systems of Myriophyllum aquaticum. Environmental Science & Technology. Vol. 33 (19). p.3354-3361.
21. Gujarathi, N., Haney, B., and Linden, J. 2005. Phytoremediation potential of Myriophyllum aquaticum and Pistia stratiotes to modify antibiotic growth promoters, tetracycline, and oxytetracycline, in aqueous wastewater systems. International Journal of Phytoremediation. Vol. 7 (2).

Sites internet
A : Liste des espèces invasives du bassin de la Vilaine (IAV):


Pour en savoir plus
La Sepanso


Peltre M.C., Dutartre A., Barbe J., Haury J., Muller S., Ollivier M., 2002. Synthèse bibliographique. Les proliférations végétales aquatiques en France / caractères biologiques et écologiques des principales espèces et milieux propices. 2. Impact sur les écosystèmes et intérêt pour le contrôle des proliférations. Bull. fr. Pêche Piscic. 365-366 : 259-280.

 

Peltre M.C., Muller S., Ollivier M., Dutartre A., Barbe J., Haury J., Trémolières M., 2002. Synthèse bibliographique. Les proliférations végétales aquatiques en France / caractères biologiques et écologiques des principales espèces et milieux propices. 1. Bilan d’une synthèse bibliographique. Bull. fr. Pêche Piscic. 365-366 : 237-258.