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Dernière modification le 05 mai 2008


L'Herbe de la Pampa (Cortaderia selloana)

Venue tout droit des vastes prairies d’Amérique du sud, l’Herbe de la pampa s’est récemment installée en Europe. Propagée, disséminée par les jardiniers et les horticulteurs, la plante entraîne des désordres écologiques importants. Pourtant, les mesures de gestion demeurent localisées et l’Herbe de la pampa est toujours vendue en jardinerie.


Description, origine et répartition : une herbe différente

Récemment échappée des jardins et des parcs, l’Herbe la pampa envahit dorénavant les terres abandonnées et le littoral.

Description, classification
L’Herbe de la pampa porte le nom scientifique de Cortaderia selloana (Schult. & Schult.f.) Asch. & Graebn. et appartient à la famille des Poacées (anciennement Graminées) qui regroupe des plantes comme le Blé, l’Orge, le Bambou et les « herbes » en général. Le genre Cortaderia regroupe plusieurs espèces similaires dont certaines comme C. jubata, également introduite dans certaines parties du monde (1).

Cortaderia selloana est une plante dont l’aspect particulier la rend aisément reconnaissable. Elle forme en effet de grandes touffes qui atteignent une hauteur de 4 m et un diamètre de 3 m.
Les feuilles sont fines, linéaires et aux bords coupants. Elles mesurent jusqu’à 2 m et ont une couleur jaune à la base, plus verte vers leur extrémité qui retombe.
Cortaderia est d’ailleurs tiré de l’Argentin cortaderia qui signifie coupant et selloana fait allusion au botaniste prussien Hermann Ludwig Sello (1800-1876) qui aurait découvert la plante (2).

Ces plantes sont visibles partout en Bretagne, des jardins où elles ont été plantées aux milieux naturels côtiers et aux bords des routes qu’elles colonisent aisément. Leurs terres de prédilection sont les friches industrielles, les zones remaniées et abandonnées où elles forment de vastes peuplements et à partir desquelles elles se propagent.
L’Herbe de la pampa apprécie le soleil et une humidité « moyenne » qui lui garantissent une croissance optimale mais elle supporte de grandes variations de ces conditions.
Un plant d’Herbe de la Pampa vit entre 10 et 15 ans.

Reproduction

L’Herbe de la pampa se propage par multiplication sexuée et comporte des pieds mâles et des pieds femelles (il s’agit d’une espèce dioïque). Leurs inflorescences forment des plumeaux jaunâtres qui culminent au sommet de la plante de la fin de l’été jusqu’à l’hiver. Ces épis mesurent de 50 cm à 1 m.
Les plumeaux femelles sont plus larges que les plumeaux mâles. Ils émettent des graines par milliers que le vent peut transporter à plusieurs kilomètres à la ronde.

Origine et répartition
L’Herbe de la pampa est une plante originaire d’Amérique du sud. Elle tire d’ailleurs son nom des prairies argentines dans lesquelles elle se développe naturellement. Elle fut introduite en Angleterre par le botaniste jardinier John Tweedie (1775 1862) ( A).
La période d’introduction en France est méconnue mais elle fut très fréquemment plantée des années 1960 à 1980. Son originalité, sa taille et sa rusticité sont en effet très appréciées des jardiniers (3).

Dans d’autres pays, la plante a été introduite pour être utilisée comme fourrage, comme stabilisatrice de sol… En France son introduction correspond à des objectifs ornementaux.

En Bretagne, l’Herbe de la pampa est présente dans les quatre départements où elle est encore cultivée et entretenue dans les jardins privés et publics.
La plante s’est répandue dans les milieux naturels à partir du début des années 1990 (3). Après avoir facilement colonisé les anciennes zones industrielles abandonnées, elle s’est installée principalement dans les milieux littoraux (3,4,5). Elle est ainsi visible sur les dunes, dans les marais arrière-littoraux, et même dans les formations forestières et arbustives et le long des voies de communication.

L’invasion et ses effets : une transformation importante des paysages littoraux

Capacité de colonisation

Si l’Herbe de la Pampa préfère se développer sur des sols moyennement humides et dans des zones ensoleillées, une fois installée, elle peut tolérer de fortes variations des conditions du milieu. Son large spectre écologique lui permet en effet de supporter des périodes de sécheresse plus ou moins longues, une lumière plus faible et des températures variées.

Grâce à une croissance rapide et une forte production de biomasse, l’Herbe de la pampa peut rapidement occuper l’ensemble de l’espace colonisé. Ses racines et ses feuilles, bien développées, lui permettent de capter facilement les nutriments du sol et la lumière du soleil.

La reproduction de l’Herbe de la Pampa est particulièrement efficace et en fait une conquérante des milieux naturels.
Chaque pied peut en effet émettre des graines à plus de 25 km à la ronde. Par ailleurs la quasi-totalité des graines de chaque épi fécondé est fertile. Ce sont donc des millions de graines qui peuvent être émises rien que par un seul pied chaque année et qui peuvent propager l’espèce dans tous les milieux favorables à son installation.
Une fois déposées au sol, les graines ne mettent que trois semaines pour germer, si la température est favorable (22 à 25 °C).

Nuisances
Il est évident qu’une telle espèce si elle ne rencontre pas d’obstacle ou d’ennemi à sa propagation entraîne des nuisances diverses et graves pour l’environnement.

Nuisances écologiques
L’Herbe de la pampa monopolise l’ensemble de l’eau, des nutriments et de la lumière disponible. Elle remplace donc rapidement les autres espèces, plus petites et moins compétitives. Or les écosystèmes côtiers qu’elle colonise préférentiellement abritent de nombreuses espèces patrimoniales (Panicaut de mer, Raisin de mer...). L’Herbe de la pampa provoque donc une banalisation de ces milieux en provoquant la disparition d’espèces qu’on ne retrouve pas ailleurs que sur les côtes.
Il s’agit bien là d’une espèce qui transforme littéralement les paysages côtiers et leurs écosystèmes, déjà fragilisés par l’urbanisation et les activités humaines en général.

L’Herbe de la pampa est réputée pour être particulièrement inflammable. En occupant de vastes surfaces, sur des milieux fragiles, elle contribue à augmenter le risque d’incendie et la disparition d’autres espèces.

Impact sur la santé
L’Herbe de la pampa est dotée de feuilles longues, acérées et coupantes. Nombre de personnes se sont déjà blessées avec ses feuilles. Les cas d’inflammation de coupures dues à l’Herbe de la pampa ne sont pas rares.
Quand on sait que l’espèce développe des populations invasives dans des régions particulièrement touristiques, le risque pour la santé humaine semble important.
Dans les zones pâturées, des coupures ont été observées sur la bouche des animaux.

La gestion de l’Herbe de la pampa en Bretagne

Face à l’ampleur de l’invasion des littoraux, les pouvoirs publics ont tardé à mettre en place des mesures de contrôle. Cependant, la gestion d’une telle espèce passe d’abord par une bonne information du public sur les invasions biologiques.

Les acteurs de la gestion
L’Herbe de la pampa se développe essentiellement dans les milieux remaniés par les activités humaines. De là elle se propage vers les milieux naturels côtiers qu’elle envahit fortement. Des services de l’Etat et de quelques collectivités territoriales confrontés à cette invasion biologique ont étudié la plante et en ont dressé l’inventaire sur leur territoire.

Morbihan
La communauté de commune du Blavet Bellevue Océan ( CCBBO) a récemment mis en place des chantiers d’insertion destinés à l’éradication des espèces invasives de son territoire.
Le Syndicat intercommunal d’aménagement du Golfe du Morbihan ( SIAGM) a réalisé un inventaire des espèces invasives de son territoire. Axée principalement sur la gestion du Séneçon en arbre et de l’Ibis sacré, l’étude mentionne l’Herbe de la pampa en indiquant toutefois qu’il ne s’agit pas de l’espèce la plus problématique. Sur leur territoire, celle-ci se développe essentiellement sur les zones remaniées. Le syndicat mixte Grand site Gâvre Quiberon est également engagé dans la lutte contre l’Herbe de la pampa.

Finistère
Le Conservatoire du littoral ( CEL) a finalisé en 2006 une étude sur les espèces invasives de la Presqu’île de Crozon (6). L’auteur a recensé 839 pieds d’Herbe de la pampa sur des falaises, en bord de mer ou dans les zones humides. Une partie de ses pieds se situe en zone Natura 2000 où la plante y présente un danger pour les espèces locales, notamment les Orchidées.
Brest métropole océane ( BMO) a réalisé un inventaire des plantes invasives de son territoire (2). L’Institut de géoarchitecture qui a réalisé les cartographies de terrain et le traitement des données, a dénombré sur deux petits bassins versants une centaine de stations d’Herbe de la pampa. Il s’agit de la plante la plus répandue du territoire exploré, loin devant les Grandes Renouées.
La commune de Guissény dans le nord du département, gère aussi l’Herbe de la pampa, sur le site Natura 2000 dont elle a la charge.

Ille et vilaine
L’Institut du canal d’Ille et Rance Manche océan nord ( Icirmon) lutte contre plusieurs d’espèces invasives dont l’Herbe de la pampa le long du canal. Ses agents tentent d’inciter les éclusiers à couper ces plantes dans leur jardin au niveau des écluses.
Le Conseil général d’Ille et Vilaine gère également l’Herbe de la pampa sur le littoral.

Les mesures de gestion
Plusieurs méthodes permettent de lutter plus ou moins efficacement contre l’Herbe de pampa.

L’arrachage et le bâchage

Mécanique ou manuel, l’arrachage consiste à extirper la plante du sol en emportant le maximum de racines. La communauté de communes de Blavet Bellevue océan a expérimenté cette technique sur le site de Pen Mané à Locmiquélic. Les participants ont arraché plusieurs pieds d’Herbe de la pampa avec une pioche. Pour certains pieds, une mini pelle mécanique a été utilisée.
Sur ce site, environ 150 pieds ont été arrachés en 2006. Aucun nouveau pied n’est réapparu en 2007.
A Guissény (29), un cheval de trait a été utilisé pour arracher les plantes.
A défaut d’arrachage, la coupe des plumeaux avant la formation des graines, peut éviter à la plante de se propager.
Les agents du syndicat mixte Grand site Gâvre Quiberon arrachent régulièrement l’Herbe de la pampa sur les dunes de Matsenoux à Plouhinec. Un plant nécessite environ une demi-journée de travail.

Il est important de bâcher les souches résiduelles encore ancrées dans le sol. Cela empêche la plante de capter la lumière et retarde voire annule la reprise de la plante.
Dans les zones les plus fréquentées, des panneaux informatifs sont indispensables afin d’expliquer cette action aux promeneurs.

Le traitement chimique
Les herbicides les plus efficaces sont le Glyphosate et les substances à base d’Haloxyfop et de Quizalofop, spécifiques des Poacées (1).
L’application de telles molécules en France n’est pas très prisée par les gestionnaires et est très réglementée.

Le pâturage
Cette méthode n’est pas utilisée en France mais a pourtant fait ces preuves en Nouvelle Zélande avec des bovins (1). Toutefois cette technique de gestion a ses limites selon la configuration du site et son accessibilité.

Information du public
Les différentes mesures de gestion, si elles s’avèrent ponctuellement efficaces, ne peuvent suffire à éradiquer ou gérer les populations de l’Herbe de la pampa à grande échelle. Tant que cette espèce sera distribuée en jardinerie, plantée dans les jardins par les particuliers, elle émettra de nombreuses graines qui continueront à alimenter les milieux naturels en nouveaux individus.
Des mesures simples et peu coûteuses consisteraient en la formation des agents chargés des espaces verts dans les communes. L’information au grand public par des panneaux sur les territoires concernés par l’Herbe des pampas est également indispensable. Le vote d’une loi permettant l’interdiction de cette plante à la vente est aussi envisageable. Cela a déjà été fait pour les Jussies en mai 2007…
Le syndicat mixte de Gâvre Quiberon a lancé une campagne d’information sur les invasions biologiques. Ses responsables ont fait parvenir une lettre d’information sur les invasions biologiques à tous les horticulteurs et pépiniéristes de leur territoire. La signature d’une charte les engageant à ne plus diffuser d’Herbe de la pampa leur a été proposée.

Perspectives et recherche

L’Herbe de la pampa a colonisé l’ensemble des cinq continents en l’espace d’un demi-siècle. Elle est devenue invasive dans de nombreux pays et pour la combattre les scientifiques l’ont beaucoup étudiée. Ils sont intervenus dans divers domaines tels que la biologie, la chimie, l’écologie appliquée…

En France
L’Herbe de la pampa a fait l’objet d’études scientifiques et sociologiques financées par le programme Invabio (7). La Camargue a servi de zone d’étude pour les chercheurs. Les résultats de ces études ont montré que le principal fournisseur de ces plantes est l’industrie de plantes ornementales. En outre, il n’existe aucune sélection des plantes vendues dans le commerce. Les plantes les plus vendues sont indifféremment des plantes mâles et femelles qui sont donc susceptibles d’engendrer facilement des graines et de propager l’espèce.
Or il existe des variétés d’Herbe de la pampa qui se multiplient plus difficilement et ne sont pas utilisées. Il aurait également suffi de ne vendre que des plants d’un même sexe pour éviter la dissémination que l’on observe actuellement.
Les auteurs attirent également l’attention sur le fait que les individus colonisateurs des milieux sont trois fois plus nombreux que les individus plantés. Cet élément met en évidence le phénomène d’invasion ainsi que la capacité de propagation de la plante.
Par ailleurs l’étude souligne le fossé profond qui existe entre les scientifiques qui étudient le phénomène et le public. Ce dernier dans l’ensemble connaît peu les invasions biologiques et apprécie cette plante robuste et esthétique.

A l’étranger
C’est en Nouvelle Zélande que la recherche sur l’Herbe de la pampa est particulièrement active. Les acteurs locaux de la gestion et de la recherche n’hésitent pas à utiliser d’importants moyens pour gérer ses populations.

Ecologie de l’espèce et biogéographie

Dans les pays infestés par l’Herbe de la pampa, les scientifiques ont beaucoup travaillé sur la biologie et l’écologie de l’espèce. En Espagne, ils se sont particulièrement intéressés aux facteurs qui provoquent et stimulent la colonisation et l’invasion de la plante. Parmi ces études, il ressort que ce sont surtout les zones remaniées, situées à proximité des zones urbaines qui sont le plus susceptibles d’être colonisées. Dans les années 1950, c’étaient des champs pâturés, dorénavant abandonnés et ayant subi de nombreuses transformations au cours des dernières années (8).
Les mêmes auteurs ont quantifié le niveau de remaniement du sol afin de savoir à quel point celui-ci influence l’installation de l’Herbe de la pampa. Ils ont planté des graines de la plante sur des sols à différents niveaux de remaniement. Conformes aux précédents, les résultats ont aussi montré que la plante se développe mieux sur les zones les plus anthropisées et que la végétation alentour n’influe pas sur la colonisation (9). Les modifications apparaissent également dans le sol : les teneurs en azote et carbone sont modifiées par rapport à un milieu encore non envahi (10).
Un autre travail corrobore ses études sur le dérangement et le remaniement des lieux infestés (11).

D’autres travaux, en Californie, ont porté sur l’étude comparée de la germination de deux espèces du genre Cortaderia. Les auteurs ont montré que Cortaderia selloana a une capacité nettement plus élevée à germer dans des conditions variées de température, d’humidité… que Cortaderia jubata (12). En outre, Cortaderia selloana produit quasiment deux fois plus de biomasse que sa cousine.

En Espagne, sur la côte méditerranéenne, les scientifiques ont étudié l’effet du vent sur la dispersion des graines de la plante. Celui-ci aurait une influence sur la direction de leur propagation et de leur implantation seulement jusqu’à 20 m autour de la plante source (13). Sur les longues distances, le vent joue seulement un rôle de transport des semences, sans influencer leur germination.

Recherche sur les pesticides
En Nouvelle Zélande, où l’Herbe de la pampa est très invasive, des scientifiques ont testé l’action des herbicides (haloxyfop). La particularité de ces expérimentations réside dans leur mode d’application. Les herbicides, là-bas, sont projetés à partir d’un hélicoptère. Ce procédé permet d’accéder facilement aux populations repliées et vivant sur des falaises ou dans des marais par exemple (14,15). Les observations ont montré que la substance utilisée a été efficace sur les Herbes de la pampa sans pour autant atteindre considérablement les autres espèces. Toutefois, les auteurs de l’étude préconisent une seconde dose plusieurs mois après la première afin d’éviter un nouveau développement de l’Herbe.

Pâturage
Cette méthode de gestion a été peu utilisée. Il faut alors intervenir à des stades d’invasions très précoces. Or ceux-ci sont moins repérables que des stades avancés. Les essais réalisés en Nouvelle Zélande doivent inclure trois à quatre phases de pâturage par an pour être efficaces (16).

 

Rédigé par Fabrice Pelloté (Inra) en collaboration avec Jacques Haury (Agrocampus-Inra).

Références

Ouvrages et publications

1. Muller, S. 2004. Plantes invasives en France. 168p. Publications scientifiques du Muséum. Nancy
2. Institut de géoarchitecture. 2007. Plantes invasives. Compte-rendu de l'étude. 55p. Brest métropole océane. Brest
3. Diard L. 2005. La flore d'Ille et vilaine. 670p. Siloë. Laval
4. Philippon D. 2006. La flore des Côtes d'Armor. 566p. Siloë. Laval
5. Rivière G. 2007. La flore du Morbihan. 654p. Siloë. Laval
6. Jezequel R. 2006. Elaboration d'une stratégie de lutte contre les plantes invasives en presqu'île de Crozon. Rapport de stage de master 2. Institut de géoarchitecture. 121p. Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres. Plérin (22)
7. Charpentier A., Thompson J., Claeys-Mekdade C., Picon B., and Thibault M. 2006. Invasion de plantes ornementales: modalités d'introduction et mécanismes biologiques déclenchant l'invasion de Baccharis halimifolia et Cortaderia selloana. p.151-156.
8. Domenech, R., Vila, M., Pino, J., and Gesti, J. 2005. Historical land-use legacy and Cortaderia selloana invasion in the Mediterranean region. Global Change Biology. Vol. 11 (7) - p.1054-1064.
9. Domenech, R. and Vila, M. 2006. The role of successional stage, vegetation type and soil disturbance in the invasion of the alien grass Cortaderia selloana. Journal of Vegetation Science. Vol. 17 (5) - p.591-598.
10. Domenech, R., Vila, M., Gesti, J., and Serrasolses, I. 2006. Neighbourhood association of Cortaderia selloana invasion, soil properties and plant community structure in Mediterranean coastal grasslands. Acta Oecologica. Vol. 29 (2) - p.171-177.
11. Pausas, J., Lloret, F., and Vila, M. 2006. Simulating the effects of different disturbance regimes on Cortaderia selloana invasion. Biological Conservation. Vol. 128 (1) - p.128-135.
12. Stanton, A. and DiTomaso, J. 2004. Growth response of Cortaderia selloana and Cortaderia jubata (Poaceae) seedlings to temperature, light, and water. Madrono. Vol. 51 (3) - p.312-321.
13. Saura-Mas, S. and Lloret, F. 2005. Wind effects on dispersal patterns of the invasive alien Cortaderia selloana in Mediterranean wetlands. Acta Oecologica. Vol. 27 (2) - p.129-133.
14. Popay, A., I and Timmins, S. 2001. Pampas grass control with haloxyfop in conservation sites on difficult terrain. New Zealand Plant Protection Volume 54, 2001.Proceedings of a conference, Quality Hotel, Palmerston North, New Zealand, 14-16 August 2001. p.56-60.
15. Popay, I., Timmins, S., and McCluggage, T. 2003. Aerial spraying of pampas grass in difficult conservation sites. Science for Conservation. (No.218) - 18p.
16. Gosling, D., Shaw, W., and Beadel, S. 2000. Review of control methods for pampas grasses in New Zealand. Science for Conservation. (No. 165) - 32p. http://www.doc.govt.nz/upload/documents/science-and-technical/SFC165.pdf