Indicateur tendances numériques oiseaux d'eau en Bretagne à la mi janvier

L’objectif de cet indicateur est d’évaluer la tendance numérique sur 10 ans des populations d'oiseaux d'eau observés à la mi janvier en Bretagne (protocole Wetlands International).

Parmi les 12 espèces dont la tendance d'évolution des effectifs est significative statistiquement entre 2000 et 2009, 6 sont en hausse et 6 en baisse.

Les 22 autres espèces autochtones communes montrent une tendance diachronique contrastée selon différents pas de temps dans l'intervalle 2000 - 2009 : stabilité évidente, variabilité forte autour d'une moyenne, cycle de hausse et baisse sur 3 à 5 ans.

La récolte des données s'inscrit dans le cadre du réseau Wetlands International. Les observations sont réalisées annuellement, à la mi janvier, et regroupées par entités géographiques fonctionnelles (51 pour la Bretagne).
Pour la Bretagne, y participent chaque année les ornithologues des réseaux associatifs bretons (BV-Sepnb, Geoca, Gob, LPO ...) ou institutionnels (ONCFS, gestionnaires d'espaces naturels ...).
La coordination des acteurs et des données est régionale (coordinateurs bénévoles), nationale (LPO et ONCFS) et internationale (Wetlands International).

Pour certaines espèces, les effectifs observés dans le cadre du protocole Wetlands International ne sont pas toujours représentatifs des populations présentes à la mi janvier en Bretagne : soit de part la difficulté d'observation d'espèces fréquentant préférentiellement le milieu marin : par exemple harle huppé ou macreuses, soit de part l'écologie d'espèces fréquentant en nombre d'autres milieux que les zones humides : par exemple pluvier doré, vanneau huppé.

Le protocole d'acquisition de la donnée repose donc sur une seule journée d'observation à la mi janvier. Il y a ainsi risque de biais dans l'analyse des tendances temporelles, biais dû essentiellement aux aléas climatiques qui peuvent perturber la phénologie des oiseaux d'eau en Bretagne, voire en France. L'idéal serait de disposer d'une série d'observations étalées sur les mois de décembre à février ainsi que cela se pratique sur certains sites en Bretagne ou d'autres sites en France.

C’est pour cela que nous limitons actuellement notre analyse diachronique à l’ensemble de la population bretonne d’une espèce (pas d’analyse diachronique par site/espèce) et sur une tendance à 10 ans.